Paradoxalement, la poésie est plus « matérielle » (sensible) que la prose : elle joue sur le son et sur la résonance des mots. Et sur le rythme de leur agencement.
La prose triche quand elle veut convaincre (rhétorique). L’intellectuel veut une prose « pure » de toute séduction des mots.
Encore qu’il soit difficile d’échapper complètement à l’expressivité affective attachée aux mots : « tout condamné à mort aura la tête tranchée » – ça n’est pas de la poésie, alexandrin bancal, mais ça vous remue. Comparer un nom propre (Castruccio Castracani, condottiere) avec un numéro de sécu…