Le bouffon, qui exerçait jadis l’autorité de la libre parole défiant des autorités officielles dévoyées ou aveugles, devient dans les médias l’agent d’une rhétorique de la dérision.
« Mais si un jour (…) la rhétorique de la conviction se voyait remplacée par la rhétorique de la dérision, (…) – oh ce jour-là toi aussi et toute ta science, Guillaume, vous serez mis en déroute ! » (Jorge de Burgos in Umberto Eco, Le Nom de la rose.
Elle cible en priorité l’ensemble de la classe politique et tous les réfractaires à l’hégémonie, mais se garde bien, le plus souvent, de défier les idées dominantes, dont elle est même un agent zélé.
Voir : Rire de rien