Profit réalisé par un émetteur de monnaie, égal à la différence entre la valeur nominale de la monnaie émise et le coût de production et de distribution de cette monnaie.
Quand l’émetteur est le Trésor public, il s’agit d’une espèce d’impôt, sinon, c’est un profit. Le taux d’intérêt, lorsqu’il rémunère une « avance de monnaie » par une banque, est une autre forme de seigneuriage.
« Dans le cas de la création monétaire l’avantage serait toujours pour ceux qui émettraient la monnaie de crédit ; et comme le gouvernement représente la nation, la nation aurait épargné l’impôt, si elle, et non la banque, avait fait elle-même l’émission de cette monnaie… Le public aurait un intérêt direct à ce que ce fût l’État, et non une compagnie de marchands ou de banquiers, qui fit cette émission ».(David Ricardo, Principes d’économie politique)