Entreprise à but très lucratif opérant au point d’articulation du public (la monnaie) et du privé (l’argent). Depuis les années 1970, les banques sont saisies par une boulimie omnivore, dopées aux produits de synthèse et enivrées par l’odeur du sans : sans frontières (mondialisation), sans limites (décloisonnement), sans freins (déréglementation), sans modération (avidité) et sans vergogne. Voici en tout cas l’inquiétante définition qu’en donne l’économiste Olivier Pastré :
« La banque est désormais une institution articulant divers métiers financiers (dont le métier de banque au sens strict, fonctionnant comme une « pompe » capable d’aspirer des dépôts et de refouler des crédits) aux caractéristiques extrêmement marquées (en terme de risque, de proximité de clientèle, d’économies d’échelle, de récurrence des revenus, de besoin en fonds propres et de capacité d’internationalisation…), selon des formes d’organisation de plus en plus différenciées et à destination de marchés de plus en plus segmentés. »